WingMakers La question de l'Âme, dans toutes ses déclinaisons. |
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| La Poésie des Wingmakers | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: La Poésie des Wingmakers Lun 7 Nov - 23:55 | |
| Bonjour, J'ai trouvé, par hasard, ces jours-ci un forum sur lequel une personne PAPOU a traduit les poésies des Wingmakers. Après avoir reçu son accord, je vous livre ci-dessous son remarquable travail.
( Source : http://choix-unite.ze-forum.com/t6616-Chamber-Twenty-Four-Poetry.htm )
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Poésie des Wingmakers Lun 7 Nov - 23:57 | |
| CHAMBRE 1
Compassion
Angels must be confused by war. Both sides praying for protection, yet someone always gets hurt. Someone dies. Someone cries so deep they lose their watery state.
Angels must be confused by war. Who can they help? Who can they clarify? Whose mercy do they cast to the merciless? No modest scream can be heard. No stainless pain can be felt. All is clear to angels except in war.
When I awoke to this truth it was from a dream I had last night. I saw two angels conversing in a field of children's spirits rising like silver smoke. The angels were fighting among themselves about which side was right and which was wrong. Who started the conflict?
Suddenly, the angels stilled themselves like a stalled pendulum, and they shed their compassion to the rising smoke of souls who bore the watermark of war. They turned to me with those eyes from God's library, and all the pieces fallen were raised in unison, coupled like the breath of flames in a holy furnace.
Nothing in war comes to destruction, but the illusion of separateness. I heard this spoken so clearly I could only write it down like a forged signature. I remember the compassion, mountainous, proportioned for the universe. I think a tiny fleck still sticks to me like gossamer threads from a spider's web.
And now, when I think of war, I flick these threads to all the universe hoping they stick on others as they did me. Knitting angels and animals to the filamental grace of compassion. The reticulum of our skyward home.
Compassion
La guerre doit plonger les anges dans l'embarras. Les deux côtés priant pour réclamer leur protection, Et cependant il y a toujours quelqu'un de blessé. Quelqu'un qui meurt. Quelqu'un qui crie si fort qu'ils perdent leur fluidité.
La guerre doit rendre les anges confus. Qui peuvent-ils aider? Qui peuvent-ils clarifier? Quelle grâce peuvent-ils envoyer au disgracieux? Aucun cri de modestie ne peut être entendu. Aucune douleur sans tache ne peut être ressentie. Tout est très clair pour les anges, sauf dans la guerre.
Lorsque je me suis éveillé à cette vérité, c'était après un rêve la nuit dernière. J'ai vu deux anges converser dans un champ d'esprits enfantins s'élevant comme une lumière argentée. Les anges se disputaient pour savoir lequel des deux côtés avait raison, et lequel avait tort. Qui avait démarré le conflit?
Soudain, les anges s'immobilisèrent comme un pendule figé, et ils envoyèrent leur compassion dans la fumée qui s'élevait des âmes délimitant l'origine de la guerre. Ils tournèrent vers moi leurs yeux de bibliothécaires divins, Et tous les morceaux tombés s'élevèrent à l'unisson, assemblés comme un souffle de flammes dans une divine fournaise.
Rien dans la guerre n'est détruit, sauf l'illusion de la séparation. J'ai entendu dire cela si clairement que je n'ai pu que l'écrire comme une signature forgée. Je me souviens de la compassion, Immense, à la dimension de l'univers. Je pense qu'un léger flocon en est encore collé à moi, Comme un fil de la vierge de la toile d'une araignée.
Et maintenant, quand je pense à la guerre, Je projette ces fils dans tout l'univers espérant qu'ils adhéreront aux autres comme ils l'ont fait sur moi tissant les anges et les animaux par le filament de grâce de la compassion Le réticule de notre demeure céleste.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Poésie des Wingmakers Lun 7 Nov - 23:59 | |
| Listening
I am listening for a sound beyond sound that stalks the nightland of my dreams, entering rooms of fossil-light so ancient they are swarmed by truth.
I am listening for a sound beyond us that travels the spine's invisible ladder to the orphic library. Where rebel books revel in the unremitting light. Printed in gray, tiny words with quicksand depth embroidered with such care they render spirit a ghost, and God, a telescope turned backwards upon itself dreaming us awake.
Never-blooming thoughts surround me like a regatta of crewless ships. I listen leopard-like, canting off the quarantine of bodies sickened by the monsoon of still hearts. There is certain magic in the heartbeat which crowds the sound I seek, but it is still underneath the beating I wish to go. Underneath the sound of all things huddled against the tracking dishes that turn their heads to the sound of stars.
I am listening for a sound unwound, so vacant it stares straight with the purity to peer into the black madness of time sowing visions that oscillate in our wombs bearing radiant forms as the substrate of our form.
When I look to the compass needle I see a blade of humility bent to a force waylaid like wild rain channeled in sewer pipes. Running underground in concrete canals that quiver, laughing up at us as though we were lost in the sky-world with no channel for our ride.
I am listening for a sound in your voice, past the scrub terrain of your door where my ear is listening on the other side. Beneath your heart where words go awkward and light consumes the delicate construction of mingled lives. I can only listen for the sound I know is there, glittering in that unpronounceable, stateless state quarried of limbs so innocent they mend the flesh of hearts.
Ecoute
J'écoute un son derrière le son qui approche le paysage nocturne de mes rêves pénétrant les pièces de lumière fossile si antiques qu'ils sont éparpillés par la vérité.
J'écoute un son au delà de nous qui voyage sur l'invisible échelle de l'épine jusqu'à la bibliothèque orpheline. Ou les livres rebelles festoient dans la lumière sans repos. Imprimés en petits mots gris aux profondeurs de sables mouvants brodés avec tant de délicatesse qu'ils font d'un fantôme un esprit, et de Dieu, un télescope retourné sur lui-même nous rêvant éveillé.
Des pensées qui ne fleurissent jamais m'entourent comme une régate de navires sans équipage. J'écoute comme le léopard, l'incantation de quarantaine des corps rendus malades par la mousson des coeurs immobiles. Il y a une certaine magie dans le battement du coeur qui rassemble le son que je recherche, mais il est toujours en dessous du battement que je veux atteindre. Sous jacent au son de toutes choses assemblé contre les paraboles traqueuses qui tournent leurs têtes vers le son des étoiles.
J'écoute un son invaincu, si vide qu'il regarde fixement avec pureté pour rejoindre la noire folie du temps semant des visions qui oscillent dans nos matrices supportant des formes radiantes comme un substrat de notre forme.
Quand je regarde l'aiguille de la boussole, je vois une lame d'humilité soumise à une force inattendue comme une pluie sauvage canalisée en un égout, courant en sous-sol en canaux concrets qui frissonnent, se moquant de nous comme si nous étions perdus dans le monde du ciel, sans chemin pour notre chevauchée.
J'écoute un son dans ta voix, au delà du terrain désertique de ta porte, ou mon oreille écoute de l'autre côté. Au dessous de ton coeur où les mots deviennent désorientés et où la lumière consume la délicate construction des vies mensongères. Je peux seulement écouter le son que je sais être là, murmurant dans cet imprononçable état sans état, transporté des limbes si innocentes qu'elles revigorent la chair des coeurs.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Poésie des Wingmakers Mar 8 Nov - 0:01 | |
| CHAMBRE 2
The Language of Innocence
When a river is frozen, underneath remains a current. When the sky is absent of color beneath the globe another world comes to light. When my heart is alone somewhere another heart beats my name in code that only paradise can hear.
Is my heart deaf or is there no one who can speak the language of innocence? Innocence, when words suffer meaning and gallop away in its presence. I have seen it. Felt it. I have loosened its secrets in the blushing skin when upturned eyes witness its home and never turn away. And never turn away.
There is this world of slumbering hearts and hollow love, but it cannot carry me to daylight. My craving is so different and it can never be turned away.
Le Langage de l'Innocence
Quand une rivière est gelée, en dessous demeure un courant. Quand le ciel est sans couleur, de l'autre côté du globe, un autre monde vient à la lumière. Quand mon coeur est solitaire, quelque part un autre coeur rythme mon nom, dans un code que seul le paradis peut entendre.
Mon coeur est-il sourd, ou n'y a-t-il personne pour parler le langage de l'innocence? L'innocence, quand les mots souffrent la signification, et s'enfuient en sa présence. Je l'ai vue. Ressentie. J'en ai délié les secrets dans la peau rougissante, quand les yeux révulsés témoignent de sa demeure, et jamais ne vous renvoie. Et jamais ne vous renvoie.
Il y a ce monde des coeurs qui sommeillent et de l'amour creux, mais il ne peut m'amener à la lumière du jour. Ma supplique est tellement différente, Elle ne peut jamais être renvoyée.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Poésie des Wingmakers Mar 8 Nov - 0:03 | |
| Temptress Vision
A temptress vision has encircled me like a willful shadow of a slumbering dream. Is it the powerful light of purpose? If I squint with all my strength I may see it. Always must it be inside of me like a pilot fish inseparable from its host. It fearlessly drinks my essence. Such a bitter taste I muse. Spit it out upon your table of perfection. Compare this grain of sand with your galaxy. This spire of sorrow with your deepest eye. If my callous mind can see you, there are no interventions. No pathway away. Convergence.
I am a lock-picker. A tunnel-digger. A fence-cutter of the wicked watchers. A traveler that has sought the mystery that alludes all but the outlaws. The wild-eyed, unrelenting fools of purpose that remain outside the laboratory of wingless flight.
You are the eternal Watcher who lives behind the veil of form and comprehension, drawing forth the wisdom of time from the well of planets. You cast your spell and entrain all that I am. Am I just a fragment of your world? A memory hidden by time? A finger of your hand driven by a mind unfamiliar with skin. Touch yourself and you sense me. Visions wild with love. Splendor that beckons like a secret whisper of gladness spread on the winds by an infinite voice. The sound of all things unified. I am part of that voice. Part of that sound. Part of that secret whisper of gladness.
This limitation must end in lucid flesh. The dream of sparks ascending quickening the cast of hope. Avoid the brand of passivity the signs complain. Shun manipulation before you are stained. Spurn all formula and write new equations in the language of sand.
Heed no other, nor listen to the seduction of holy symbols standing before the windows of truth. Define from a foreign tongue.
These are the battered keys that have led me to unlocked doors. Doors that collapse at a mere breath and behind which lay more pieces to collect for the Holy Menagerie. The never-ending puzzle.
All the stars in the sky recall the purpose of your hallowed light. Burn a hole through the layers. Peel all the mockery away. Enjoin the powers to answer this call: Bring the luminous vision hidden behind the whirling particles of the Mapmaker. Let it enter me like a shaft of light that enters a cave's deepest measure. Ancient fires still burn in these depths. Who tends them? What eyes are watching? Waiting. Waiting for time's flower to bloom. To submerge in the relentless subtlety that moves beyond my reach with a jaguar's stealth. To dream of elder ways that leap over time and leave behind the puzzle of our making.
O' temptress vision you steal my hunger for human light. If there is anything left to hollow let it be me. If there is anything left to cage let it run free. If there is anything left to dream let it be our union.
Vision Tentatrice
Une vision tentatrice m'a encerclé comme l'ombre délibérée d'un rêve endormi. Est-ce la puissante lumière de l'intention? Si je louche de toute mes forces, je peux la voir. Toujours, elle doit être à l'intérieur de moi comme un poisson pilote inséparable de son hôte. Elle s'abreuve, sans peur, à mon essence. Un goût tellement amer je suppose. Crache le sur ta table de perfection. Compare ce grain de sable avec ta galaxie. Cette spirale de chagrin avec ton oeil le plus profond. Si mon esprit endurci peut te voir, il n'y a pas d'intervention. Pas de chemin éloigné. Convergence.
Je suis un voleur de serrure. un creuseur de tunnel. Le briseur de barrières des vilains voyeurs. Un voyageur qui a cherché le mystère qui parle de tous sauf des hors la loi. Les intrépides fous de l'intention aux yeux sauvages qui demeurent hors du laboratoire du vol sans ailes.
Tu es l'éternel Observateur qui vit derrière le voile de la forme et de la compréhension, extrayant la sagesse du temps hors du puits des planètes. Tu envoie ton appel, et entraîne tout ce que je suis. Suis-je seulement un fragment de ton monde? Une mémoire cachée par le temps? Un doigt de ta main conduit par un esprit inhabitué à la peau. Touche toi et tu me ressens. Des visions sauvages de l'amour. Une splendeur qui vous appelle comme un souffle secret de la joie répandu sur les vents par une voix infinie. Le son de toutes choses unifiées. Je suis une partie de cette voix. Une partie de ce son. Une partie de ce secret soupir du bonheur Cette limitation doit finir en chair consciente. Le rêve d'étincelles ascensives accélérant le jaillissement de l'espoir. Evitant le mélange de la passivité, la plainte des signes. Evite les manipulations avant d'être rouillé. Repousse toutes les formules et écris les nouvelles équations, dans la langue du sable.
N'observe rien d'autre, ne prête pas non plus attention à la séduction des symboles saints qui se tiennent devant la fenêtre de la vérité. Définis dans une langue étrangère.
Ce sont les clefs battues en brèche qui m'ont conduit aux portes déverrouillées. Les portes qui s'évanouissent au moindre souffle et derrière lesquelles se trouvent d'autres pièces de collection pour la Sainte Ménagerie. Le puzzle qui ne finit jamais.
Toutes les étoiles du ciel rappellent le destin de votre lumière consacrée. Brûle un trou à travers les couches. Enlève toute la dérision en la pelant. Fais injonction aux puissances, de répondre à cet appel: Amène la vision lumineuse cachée derrière les particules tourbillonnantes de l'imprimeur des cartes. Laisse la entrer en moi, comme un rayon de lumière entre dans la plus profonde dimension d'une caverne. Des feux antiques brûlent encore dans ces profondeurs. Qui en prend soin? Quels yeux les surveillent? Attendant. Attendant que les fleurs du temps s'épanouissent. pour s'immerger dans l'inexorable subtilité qui se déplace au delà de mon atteinte avec la furtivité du jaguar. Pour rêver des chemins anciens, qui s'élancent par dessus le temps, et laissent en arrière le puzzle de notre création.
O vision tentatrice, tu dérobes ma faim de lumière humaine. S'il me reste quelque chose à creuser que ce soit moi. S'il reste quelque chose à emprisonner laisse le courir libre. S'il reste quelque chose à rêver que ce soit notre union.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Poésie des Wingmakers Mar 8 Nov - 0:05 | |
| CHAMBRE 3
Bandages of the Beast
There were many random omens. Sending olive branches with thorns was only one of your repertoire. You offered me a book where all the answers lay encoded in some strange dialect. Symbols undulating like serpents restless for food.
If I was windborne as a lambent seed you would still the air and I would fall into the thicket. If I yearned for sweet water you would pass me the bitter cup. If I was an injured fawn you would flush me from the cloister, corner me against cold stone, and admire my fear.
Everywhere I steer I seek the one look of love; yet love humbles itself like a mannequin changing its clothes to accommodate the dressmaker. Underneath there are bandages of the beast. Underneath there is the tourniquet of deliverance. But beneath the shell there is emptiness, so defiant it is clothed in finery that neither dressmaker nor beast can touch.
You have mistaken my search as my soul. Raking through it for clumps of wisdom, you have found only what I have lost to you. Held like rootless dreams I will vanish in your touch.
If you pass your rake over this emptiness you will feel clumps of my spirit. You will find me like tiny pieces of mirror broken apart yet still collected in one spot. Still staring ever skyward. Still reflecting one mosaic image. Still the accompanist of myself.
Les Bandeaux de la Bête
Il y avait de nombreux présages au hasard. Envoyer des branches d'olivier avec des épines n'en était qu'un parmi ton répertoire. Tu m'offris un livre, où toutes les réponses étaient encodées dans quelque étrange dialecte. des symboles ondoyants comme des serpents à la recherche de nourriture.
Si j'étais né du vent comme une graine lumineuse, tu figerais l'air, et je tomberais dans le bosquet. Si je me languissais d'eau douce, tu me tendrais la coupe amère. Si j'étais un faon blessé, tu me ferais m'échapper du cloître, m'acculerait contre la pierre froide, et admirerais ma peur.
Partout où je me dirige je cherche l'unique regard de l'amour; cependant l'amour s'humilie tel un mannequin, changeant de vêtement pour arranger le couturier. En dessous il y a des bandages de la bête. En dessous il y a le tourniquet de la délivrance. Mais en dessous de la coquille, il y a de la vacuité, tellement rebelle elle est habillée d'atours que ni le couturier ni la bête ne peuvent toucher.
Tu as trompé ma recherche comme mon âme. La ratissant pour trouver des paquets de sagesse, tu n'as trouvé que ce que je t'ai abandonné. Présenté comme des rêves sans racine je m'évanouirai sous ton toucher.
Si tu passes ton râteau sur cette vacuité tu sentiras des paquets de mon esprit. Tu me trouveras comme de petits morceaux de miroir brisés éparpillés et cependant rassemblés en un point. Fixant, encore et toujours le ciel. Réfléchissant encore une image en mosaïque. Encore accompagnateur de moi même.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Poésie des Wingmakers Mar 8 Nov - 0:06 | |
| Half Mine
When I see your face I know you are half mine separated by the utmost care to remember all of you. When I undress my body I see that I am half yours blurred by sudden flight that leaves the eye wondering what angels carved in their hearts to remind them so vividly of their home.
When I see your beauty I know you are half mine never to be held in a polished mirror knowing the faithful hunger of our soul. When I watch your eyes I know they are half mine tracing a trajectory where sensual virtue is the very spine of us. When I hold your hand I know it is half mine wintered in kinship, it circles tenderness beneath the moon and well of water when the feast is done. When I kiss your lips I know they are half mine sent by God's genealogy to uncover us in the delicious cauldron of our united breath.
When I hear you cry I know your loneliness is half mine so deep the interior that we are lost outside yearning to give ourselves away like a promise made before the asking. And when I look to your past I know it is half mine running to the choke cherry trees invisible to the entire universe we found ourselves laughing in sudden flight eyeing the carved initials in our hearts. Sparing the trees.
Moitié Mienne
Quand je vois ton visage je sais que tu es moitié mienne, séparée avec un soin extrême pour me rappeler de ta totalité. Quand je me déshabille de mon corps, je sais que je suis moitié tien, terni par un envol soudain qui laisse les yeux se demander ce que les anges ont gravé dans leurs coeurs, pour se rappeler avec tellement d'éclat leur demeure.
Quand je vois ta beauté je sais que tu es moitié mienne, ne pouvant jamais être contenue dans un miroir sans faille, connaissant la faim fidèle de notre âme. Quand je regarde tes yeux, je sais qu'ils sont à moitié miens, dessinant une trajectoire ou la vertu sensuelle est notre colonne vertébrale. Quand je tiens ta main je sais qu'elle est moitié mienne, nourrie en hiver par affinité, elle encercle la tendresse sous la lune, et une source d'eau quand la fête est terminée. Quand j'embrasse tes lèvres je sais qu'elles sont moitié miennes, envoyées par la généalogie de Dieu pour nous découvrir dans le chaudron délicieux de nos souffles unifiés.
Quand je t'entend pleurer, je sais que ta solitude est moitié mienne, si profonde à l'intérieur que nous sommes perdus au dehors, nous affligeant pour nous donner, comme une promesse faite avant la demande. Et quand je regarde ton passé, je sais qu'il est moitié mien, courant à suffoquer vers des cerisiers invisibles pour l'univers entier, nous nous retrouvions riant en vols soudains reluquant les initiales gravées dans nos coeurs. Epargnant les arbres.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Poésie des Wingmakers Mar 8 Nov - 0:07 | |
| CHAMBRE 4
Missing
Facing another evening without you I am torn from myself in movements of clouds, movements of earth spinning like the sure movement of lava as it rolls to sea. Yet when I arrive you are still gone from me 23 footsteps away; a cluster of punishment. A bouquet of the abyss.
When I look to the east I think of you softly waiting for the vines to abdicate their portion of your heart. So you can be chiseled out of the matrix with smooth hammer strokes from my hands. Freed of the coal, the black rot of untouched shoulders, you can open your eyes again flashing the iridescent animals, valiant vibrations of your rich spirit.
Centerpiece of my table I stare at you in candlelight, the windows behind, black in their immensity, only enlarge you. Making you more of what I miss. The procession of prophecies has entered me again casting doubt in my mind like rain on dead leaves.
I go among your body to feel the presence of your heart beating something golden spun from another world. You cannot feel me. I am invisible in all ways to you, but one. A reflection in the mirror. Beneath your eyes you see me dancing away the body. Dancing away the mind. Dancing away the incarnations of my absence.
Le Manque
En face d'un autre soir sans toi, je suis déchiré de moi-même, dans les mouvements des nuages, les mouvements de la terre tournant sur elle-même, comme le mouvement confiant de la lave qui roule vers la mer. Cependant, lorsque j'arrive, Tu es encore partie de moi Eloignée de 23 pas; Un assemblage de punitions, Un bouquet des abysses.
Quand je regarde à l'Est, je pense à toi attendant doucement que les vins m'abandonnent leur partie de ton coeur. Pour que tu puisse être ciselée hors de la matrice, avec les doux martèlements de mes mains. libérée du charbon, la noire pourriture des épaules intactes, tu peux ouvrir à nouveau les yeux, flasher ces animaux iridescents, vaillantes vibrations de ton esprit surabondant.
Pièce centrale de ma table, je t'observe dans la lumière des bougies, les fenêtres derrière, noires, dans leur immensité, ne te rendent que plus grande. Faisant encore plus de toi ce qui me manque. La procession des prophéties est encore entrée en moi, semant le doute en mon esprit comme une pluie sur des feuilles mortes.
Je vais de part ton corps, pour ressentir la présence de ton coeur battant, quelque chose de doré, tourbillonnant d'un autre monde. Tu ne peux me sentir. Je suis invisible pour toi par tous les sens, sauf un. Une réflexion dans le miroir. Sous tes yeux, tu me vois danser hors du corps, Danser hors de l'esprit. Danser hors des incarnations de mon absence.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Poésie des Wingmakers Mar 8 Nov - 0:09 | |
| One Day
One day, out of this fleshy cocoon I will rise like a golden bird of silent wing graceful as the smoke of a fallen flame. I will dream no more of places hidden--secreted away in heaven's cleft where the foot leaves no print.
One day, I will walk in gardens holding hands with my creation and creator. We will touch one another like lovers torn by death to say goodbye. We will lay in one another's arms until we awaken as one invisible to the other.
One day, I will isolate the part of me that is always present. I will dance with it like moonlight on water. I will hold it to myself in a longful embrace that beats perfection in the hymn of the Songkeeper.
One day, when I curl away inside myself I will dream of you this flesh-covered-bone of animal. I will yearn to know your life again. I will reach out to you as you now reach out to me. Such magic! Glory to covet the unknown! That which is is always reaching for the self that cheats appearances. Who dreams itself awake and asleep. Who knows both sides of the canvas are painted, awaiting the other to meld anew.
Un Jour
Un jour, hors de ce cocon de chair je m'élèverai comme un oiseau doré aux ailes silencieuses, aussi gracieux que la fumée d'une flamme vacillante. Je ne rêverai plus d'endroits cachés-secrétés par les clivages du ciel, ou le pied ne laisse aucune empreinte
Un jour, je marcherai dans les jardins, tenant la main de ma création et de mon créateur. Nous nous toucherons l'un l'autre, comme des amoureux éplorés par la mort, pour se dire au revoir. Nous reposerons dans les bras l'un de l'autre, jusqu'à ce que nous nous éveillions, invisibles l'un pour l'autre.
Un jour, j'isolerai cette partie de moi, qui est toujours présente. Je danserai avec elle, comme le clair de lune sur l'eau. Je la garderai pour moi dans un long enlacement qui bat la perfection dans l'hymne du gardien des chants.
Un jour, Quand je tomberai en boucles à l'intérieur de moi-même, je rêverai de toi ; ces os couverts de chair animale. Je languirai de connaître à nouveau ta vie. Je te rejoindrai comme tu me rejoins maintenant. Tellement magique! Gloire d'appartenir à l'inconnu! Celui qui est, est toujours à la recherche du soi, qui truque les apparences. Qui rêve de lui-même éveillé et endormi. Qui sait que les deux faces de la toile sont peintes, attendant l'autre pour faire un nouveau mélange.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Poésie des Wingmakers Mar 8 Nov - 0:10 | |
| CHAMBRE 5
Another
One skin may hide another, I remember this from a poem when I launched a fire across a field of deadness. At least, to me, it seemed dead. I felt like a liberator of life force renewing the blistered and dying grasses. Actually, more weeds than grass, but nonetheless, the flora had flat-lined. I peeled back skin with holy flame and brought everything to black again as though I called the night to descend. From blackness will arise a new skin cresting green architecture from a fertile void.
As the flames spread their inviolable enchantment I saw your face spreading across my mind. Remember the fire we held? I hoped it would unfurl a new skin for us as well. I still hold this hope. Forever it will roam inside me invariant to all transformations and motions.
One person may hide another, but behind you, love is molting a thicker skin than I can see through. No flame can touch its center. No eyes can browse its memory. I want nothing behind you in wait. Seconds tick away like children growing in between photographs. I will not forget you in the changes. Cursed with memory so fine I can trace your palm. I can inhale your sweet breath. I can linger in your arms' weight. I can hear your exquisite voice calibrate life with celestial precision.
One purpose may hide another. I heard this as the fire died out to reveal the scent of the wet earth and growing things. I could feel my love decompose returning to the uninhabited realm where it belongs. Where all hearts belong when love is lost, and the code of the mute, coiled in fists that pound, reveal the wisdom of another.
Une Autre
Une peau peut en cacher une autre, je me rappelais cela d'un poème, alors que je lançais un feu à travers un champ de mortalité. Du moins pour moi cela semblait mort. Je me sentais libérateur de la force de vie, renouvelant les herbes boursouflées et mourantes. En fait plutôt mauvaises herbes que gazon, mais néanmoins, la flore s'était rabougrie Je pelais le revers de la peau avec la flamme sainte, et ramenais le tout au noir, comme si j'avais demandé à la nuit de descendre. De la noirceur, apparaîtra une nouvelle peau, faisant jaillir en crêtes du vide fertile, une architecture verdoyante.
Comme les flammes étalaient leur inviolable enchantement, je vis ton visage s'étaler sur mon esprit. Souviens-toi le feu que nous tenions? J'espérais qu'il déploierait une nouvelle peau pour nous aussi. Je garde toujours cet espoir. Il errera en moi pour toujours, insensible aux transformations et aux mouvements.
Une personne peut en cacher une autre, mais derrière toi, l'amour ramollit une peau plus épaisse, si bien, que je peux voir à travers. Aucune flamme ne peut en toucher le centre ; Aucun oeil ne peut en brouter la mémoire. Je veux que rien ne soit en attente derrière toi, les secondes s'en vont comme les enfants grandissent, entre les photographies. Je ne t'oublierai pas, malgré les changements. Conservée en une si fine mémoire, que je peux en dessiner ta paume. Je peux inhaler ton doux souffle. Je peux me prélasser dans le poids de tes bras. Je peux entendre ta voix exquise, calibrer la vie d'une précision céleste.
Un but peut en cacher un autre. J'entendis cela alors que le feu mourait, pour révéler l'odeur de la terre humide, et des choses grandissantes. Je pouvais sentir mon amour se décomposer, et retourner au royaume inhabité auquel il appartient. Auquel tous les coeurs appartiennent quand l'amour est perdu, et le code du silence, lové dans des poings qui écrasent, révéler la sagesse d'un autre.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Poésie des Wingmakers Mar 8 Nov - 0:12 | |
| Life Carriers
Life carriers spawn in the primal waters of a giant embryo. Their progeny will settle in human dust. Pieces of clay with tiny thoughts of flight. Knife-points veiled in turbid cloaks that shun the light of a tranquil star.
In the remote wilds the life carriers emerge and perch upon the shoulders of gray stones. They signal their desires to fly, but their homes are suited for the comforts of rain and earth. The sky must wait. (The dirt companion smiles.)
Circles break. Barriers overrun. Life carriers deny their ancient pull from the ground. Wings sprout like golden hair sinuous with nature's artifice. Ragged feet are left behind. The earth replaced with vivid sky. Gravity shines its menacing stare to hold them with assertive hands.
Homeless cages are left to rot. To sink behind the groundless sky. Earthen faces have dropped their smiles and lost their smell of fresh dirt. The dream of flight has invaded somber walls-- life carriers have bounded to the other side. There they meet the next rung of the endless ladder, and trade their wings for wisdom's eye.
Les Messagers de la Vie
Les messagers de la vie naissent dans les eaux primordiales d'un embryon géant. Leur progéniture va s'établir dans la poussière humaine. Pièces d'argile, aux ténues pensées d'envol. Des pointes de couteaux voilées, derrière de troubles manteaux qui brillent de la lumière d'une étoile tranquille.
Dans les lointaines solitudes, les messagers de vie émergent et se perchent sur les épaules des pierres grises. Ils signalent leurs désirs de voler, mais leurs demeures sont adaptées aux conforts de la pluie et de la terre. Le ciel devra attendre (le compagnon sale sourit)
Les cercles se brisent. Les barrières sont dépassées. Les messagers de la vie refusent leurs antiques attractions, pour le sol. Les ailes poussent comme des cheveux dorés, ondulant des artifices de la nature. Les pieds déchirés sont abandonnés. La terre remplacée par du ciel vivifié. La gravité darde ses regards menaçants, pour les tenir dans des mains affirmatives.
Des cages sans demeures sont laissées à pourrir. Pour sombrer derrière le ciel sans sol. Les visages terriens ont abandonné leurs sourires, et perdu leurs odeurs de poussière fraîche. Le rêve d'envol a envahi les murs sombres -- les porteurs de vie sont passés de l'autre côté. Ils y rencontrent le prochain barreau de l'échelle sans fin, et échangent leurs ailes pour des yeux de sagesse.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Poésie des Wingmakers Mar 8 Nov - 0:13 | |
| CHAMBRE 6
Imperishable
Through this night I have slept little. My eyes, closed like shutters with slats that remain open, wait to invent dreams of some charred reality. I sense you, but no weight on my bed. No shift or creaking other than my own restlessness.
Wandering words self-gathered, self-formed, and released to the night like a mantra slowly drowned in music. Your presence grew with the music devouring it in silence. You came to me so clear my senses aroused in electric storms of clarity. The buzz of mercury lamps alongside rutted roads, shedding their weightless light.
In all of this waiting for you no fortress or foxhole bears my name. I lay on the Savannah staring at the sun hoping against hope it blinks before I do. My wounded cells, tiny temples of our mixture, have weakened in your absence. I can feel them wail in their miniature worlds. My feet resist their numbness, deny them their war.
As I lay here alone waiting to be gathered into your arms, I ask of you one thing, remember me as this. Remember me as one who loves you beyond yourself. Who pierces shells, armor, masks, and everything protecting your spirit in needless fervor. Remember me as this. As one who loves you unmatched by the deepest channels that have ever been forged. Who will love you anywhere and always.
And if you look very closely at my love you will not find an expiration date, but instead, the word, imperishable.
Impérissable
Toute la nuit je n'ai que peu dormi. Mes yeux fermés comme des persiennes avec des lattes qui restent ouvertes, attendant d'inventer des rêves, d'une réalité besogneuse. Je te ressens, mais il n'y a pas de poids sur mon lit. Pas d'autre glissement ni craquement que mon propre état sans repos.
Des mots vagabonds s'assemblaient d'eux même, se formaient d'eux même, et étaient relâchés dans la nuit comme un mantra lentement inondé de musique. Ta présence grandissait avec la musique, la dévorant en silence. Tu es venue à moi tellement claire, mes sens excités en orages électriques de clarté. Le bourdonnement des lampes à mercure le long des routes à ornières, déversant leur impondérable lumière.
Dans toute cette attente de toi, aucune forteresse ni aucun terrier de renard ne supporte mon nom. Je gît dans la savane, fixant le soleil, espérant contre tout espoir qu'il cligne avant moi. Mes cellules blessées, minuscules temples de notre mélange, se sont affaiblies en ton absence. Je peux les sentir gémir dans leur monde miniature. Mes pieds résistent à leur engourdissement, leur refusent leur guerre.
Alors que je gis ici solitaire, attendant d'être rassemblé dans tes bras, je te demande une seule chose, souviens toi de moi ainsi. Souviens toi de moi, comme de celui qui t'aime plus que toi même. Qui perce les coquilles, les armures, les masques, et tout ce qui protège ton esprit, par une ferveur non désirée. Souviens toi de moi ainsi. Comme de celui qui t'aime sans mesure, par les canaux les plus profonds qui aient jamais étés forgés. Qui t'aimera partout et toujours.
Et si tu regardes mon amour de très près, tu n'y trouvera pas de date de péremption, mais à la place, le mot, impérissable.
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| Sujet: Re: La Poésie des Wingmakers Mar 8 Nov - 0:15 | |
| Of This Place
Her heart ran in the wilds of deserted plains. Sun-etched land barren of clouds and singing water. If she listened closely her hand would call and signal its thoughts upon her brow. But in this place she could only offer her arms to the sky like a tree its branches and a flower its leaves.
In this dusty basin, silence gathered like smoke clearing the mind of the scoundrel. The infidel of thoughts. Blots of yellow leaves and white bark could be seen hiding in pools of life surrounded by red rock spires. Clustered sand monuments held together by some other life form. She wasn't sure. Perhaps one life is the same as another only tilted sideways. Caught from underneath by some invisible hand that animates even the coldest stone of this place.
A smile emerged and perched upon her face drinking the sun's clear ways. She could spear a million miles of air in a glance and send the window of her flesh into the cloudless sky. Upon this ocean a hawk sailed ever closer. She watched the silver speck spiral overhead dreaming through its eyes. Feeling the winds gild her wings in the softest fold of time. A tree of pine sent its sky roots deep within the air to weep its sweetness. She entered, gliding through branches to every needle in their factory of air.
So strange to feel the pull of earth in flight, but she knew the antagonism well in the splendor of this place.
She knew it had settled deep, lodged like permanent ink in the heart of her. Under skin, muscle, bone it fought the single path. What madness calls her away? What dream is stronger than this? What heart beats more pure?
Of this place, it is so hard to know which is host and which is guest. Which is welcome, which is pest. Which is found and which is lost. Which is profit, which is cost.
She gave her prayers to the skypeople and waited for a cloud-- her signal to leave. She should return home before dusk settles in and the golden eyes peer out against the black code. In a single breath she held the ancient ways that never left. She turned them inside out and then outside in. Again and again. Waiting for her signals in the sky. If not a cloud... then perhaps a shooting star. (Besides, it was too dark for clouds anymore.)
When the first star fell she held her breath afraid she would miss its spectral flight. She wondered with whom she shared its final light. What other eyes were heaven bound in that secret moment? Was this their signal home as well? And what was it they found buried so deep in a whisper of light that none can tell?
She waited with solemn eyes for more stars to fall, to gently sweep her away from the magnets of this place. If she listened to her hand it would scratch a sign in the sand for another to take her place. It would touch the land in honor of its grace and wisdom, and become a tree, rock, hawk, or flower.
En Cet Endroit
Son coeur courrait dans la sauvagerie des plaines désertes. Une terre burinée par le soleil, avide de nuages et d'eau chantonnante. Si elle écoutait davantage, sa main appellerait et signalerait ses pensées au dessus de son sourcil. Mais en cet endroit, elle ne pouvait qu'offrir ses bras au ciel comme un arbre ses branches et une fleur ses feuilles.
Dans ce bassin poussiéreux, le silence s'assemblait comme de la fumée, nettoyant la pensée du misérable. L'infidèle en pensées. Des taches de feuilles jaunes et d'écorces blanches, pouvaient se voir se cachant en bassins de vie, entourées de spirales de pierres rouges. Des monuments de sable agglutiné tenus ensemble par quelque autre forme de vie. Elle n'était pas sûre. Peut-être qu'une vie est identique à une autre, simplement poussée de côté. Attrapée par en dessous par quelque main invisible qui anime même la plus froide des pierres de ce lieu.
Un sourire apparut, et se jucha sur son visage buvant les clairs rayons du soleil. Elle pouvait transpercer un million de kilomètres d'air en un regard, et envoyer la fenêtre de sa chair dans le ciel sans nuage. Sur cet océan, un épervier faisait voile toujours plus près. Elle regarda la petite tache argentée tournoyer au dessus d'elle, rêvant par ses yeux. Sentant les vents dorer ses ailes, dans le plus doux écoulement du temps. Un pin envoyait ses racines aériennes profondément dans l'air, pour pleurer dans sa douceur. Elle entra se glissant entre les branches sur chaque aiguille, dans leur usine à air.
C'était si étrange de ressentir l'attraction de la terre en vol, mais elle connaissait bien l'antagonisme de la splendeur de ce lieu.
Elle savait qu'il s'était apaisé profondément, logé comme une encre permanente dans son coeur à elle. Sous la peau, le muscle, l'os, il avait trouvé le chemin unique. Quelle folie l'appelle au loin? Quel rêve est plus fort que cela? Quel coeur bat plus pur?
Dans ce lieu, il est difficile de savoir qui est hôte et qui est invité. Qui est bienvenu et qui est détesté Qui est trouvé et qui est perdu. Qui est bénéfice et qui est coût.
Elle confia ses prières aux peuple du ciel et attendit un nuage, le signal de son départ. Elle devait retourner à la maison avant que le crépuscule ne s'installe, et que l'oeil doré ne disparaisse en échange du code noir. Dans un seul souffle, elle retint les chemins antiques qui n'étaient jamais partis. Elle les retourna le dedans en dehors puis le dehors en dedans. Encore et encore. Attendant son signal dans le ciel. Sinon un nuage... alors peut être une étoile filante. (D'ailleurs, il faisait désormais trop nuit pour les nuages)
Quand la première étoile tomba, elle retint son souffle de peur de perdre son vol spectral. Elle se demanda avec qui elle partageait sa lumière finale. Quels autres yeux étaient liés au ciel en ce moment secret? Etait-ce aussi leur signal de retour? Et qu'avaient-ils trouvé si profondément enfoui en un murmure de lumière, que personne ne pouvait exprimer?
Elle attendit avec des yeux solennels, que d'autres étoiles tombent, pour doucement s'extraire des aimants de cet endroit. Si elle avait écouté sa main elle aurait marqué le sable d'un signe, pour qu'un autre prenne sa place. Il aurait touché le sol en l'honneur de sa grâce et de sa sagesse, et serait devenu arbre, rocher, faucon, ou fleur.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Poésie des Wingmakers Mar 8 Nov - 0:17 | |
| CHAMBRE 7
Union
You are not here. In this moment all that exists is here. But you are not. There are so many footprints leading to my door. Let us enter, they say. We cannot sleep in the desert it is too cold. Our tears will dry too fast. Our ears will hurt from the silence. Let us in. And so I gather them all up, swing wide my door, and step aside as they enter hoping they will lay in peace beside my fire.
You were not among them. I looked everywhere for your face and saw only mimicry. The blind eye buried behind brain searching for your heart. An antenna so alert there is a peculiar nearness of you flying inside my body. I can hold this like a tiny bird in my hands; fragile, vulnerable, waiting for my move to decide its fate.
You are not here. I wish I could reach your skin, remove the camouflage tearing it away like black paper held before the sun as a shield. Unbundle you from your other lives and distill you in my now. You are my last love, my final embrace of this world and all the others that drop their prints at my door are dimmed by your approaching steps.
I can see you will be here soon. There is victory in my heart and something invisible yet massive wants to speak. Reminding me of you and your coming. Quick, I plead, give me your lips. Give me your womanly tenderness that understands everything so I may lose myself in you and forget my loss.
If you were here, I would tell you this secret. But you would need to be staring up at the stars when I told you, held within my arms feeling the earth rise up beneath you like a holy bed. You would need our union to be your ears.
Union
Tu n'es pas là. En ce moment tout ce qui existe est ici. Mais tu n'y es pas. Il y a tellement d'empreintes de pas qui mènent à ma porte. Entrons disent-ils. Nous ne pouvons pas dormir dans le désert il fait trop froid. Nos larmes sécheraient trop vite. Nos oreilles souffriraient du silence. Entrons. Et ainsi je les rassemble tous, ouvre tout grand ma porte, et me mets de côté pour les laisser entrer espérant qu'ils reposeront en paix auprès de mon feu.
Tu n'étais pas parmi eux. J'ai cherché ton visage partout, et n'ai vu qu'une mimique de pleurs. L'oeil aveugle enterré derrière le cerveau, qui cherchait ton coeur. Une antenne si éveillée il y a une proximitè particulière de toi, qui vole à l'intérieur de mon corps. Je peux la tenir dans mes mains comme un petit oiseau ; fragile, vulnérable, attendant un mouvement de moi pour décider de son destin.
Tu n'es pas là. Je souhaiterais pouvoir atteindre ta peau, enlever le camouflage le retirer comme du papier noir tenu devant le soleil comme un bouclier. Te défagoter de tes autres vies, et te distiller dans mon maintenant. Tu es mon dernier amour, ma dernière embrassade à ce monde, et tous les autres qui ont perdu leurs empreintes à ma porte sont obscurcis par tes pas qui approchent.
Je peux voir que tu sera bientôt là. Il y a de la victoire dans mon coeur et quelque chose d'invisible et pourtant massif veut parler. Cela me souviens de toi et de ta venue. Vite, je plaide, donne moi tes lèvres. Donne moi ta tendresse de femme qui comprends toute chose, en sorte que je puisse me perdre en toi, et oublier mon abandon.
Si tu étais ici, je te dirai ce secret. Mais il te faudrait regarder fixement les étoiles Quand je te l'ai dit, tenue dans mes bras, ressentant la terre monter sous toi comme un lit bénit. Tu as besoin de notre union pour être tes oreilles.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Poésie des Wingmakers Mar 8 Nov - 0:18 | |
| Like the Songs of Whales
Your voice lingers when it speaks like rippling heat over desert floor. It draws my heart and I find myself leaning toward its source as though I know it will take me where you always are. It draws me near to your breath-the spiracle that holds the words of home. It draws me to the blanket you hold around your soul you so willingly share.
If you were to dive below the waters where the whales sing their songs into the gathering of deep currents that pull our courage along, channels that flow free of worldly levels, you would find me there. Listening to the voice I hear in you. Feeding my heart in the waters of deep blindness where currents flow mindful of you and your spirited ways.
Sometimes I listen so perfectly I hear your soft breath forming words before they are found by you. Before you can bring them from the deep blindness to your heart.
I wish I could take your hand and let it hold my heart so you could see what I know of you. So you could know where we live where we always are. And you could pull your blanket of words around us and I could simply listen to your voice that honors words like the songs of whales.
Comme les Chants des Baleines
Ta voix languit quand elle parle comme la chaleur ondulante au dessus du sol désertique. Elle tire mon coeur, et je me retrouve penchant vers sa source ; comme si je savais qu'elle m'emmènerait là où tu as toujours été. Elle me rapproche plus près de ton souffle - le stigmate qui contient les mots de chez soi. Elle me tire vers la couverture que tu retiens autour de ton âme, que tu veux tellement partager.
Si tu devais plonger sous les eaux où les baleines chantent leurs chants dans le rassemblement des courants profonds qui entraînent notre courage, des courants qui coulent libres dans les niveaux planétaires, tu me trouverais là. Ecoutant la voix que j'entends en toi. Nourrissant mon coeur dans les profondeurs des eaux aveugles, où les courants coulent ; la pensée emplie de toi et de tes chemins spiritualisés.
Parfois j'écoute si parfaitement, j'entends ta douce respiration formant les mondes, avant qu'ils ne soient trouvés par toi. Avant que tu ne puisses les ramener du profond aveuglement de ton coeur.
Je souhaiterais pouvoir prendre ta main et la laisser tenir mon coeur, pour que je puisse voir ce que je sais de toi. Pour que je puisse savoir où nous vivons, ou nous sommes toujours. Et que tu puisses tirer ta couverture de mots autour de nous et que je puisse simplement écouter ta voix, qui honore les mots, comme les chants des baleines.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Poésie des Wingmakers Mar 8 Nov - 0:19 | |
| CHAMBRE 8
Another Mind Open
There was a fire where smoke gathered and danced like rivers without gravity to the rattle of drums.
Sometimes I would look inside the smoke but it curled away and covered itself with a cloak so opaque I could only cry. It became the mask of its consumption. The dream of its new life. The victorious skin always changing yet everlasting.
There was a fire last night that proclaimed news of a newer testament that drinks tears, lies, vile words, even the deep fears that linger underneath the turncoat.
I usually lurch away when it calls. To me, it burns too cold like a skinwalker lost in a body devoured by time. Sometimes I would dream it alive and it would blaze--a vibrant sun-- more durable than a grave.
In times of stillness it would speak like a codicil of some lidless dream that words could not preserve. "The time has come to lift your gaze from the fire's brightness and cast shadows of your own." The words would echo into oblivion like stars lost in the swell of the sun's awakening.
In these flames I see my consumption fit and proper. In its smoke I am stored away like so many jars in a broom closet. Waiting to flee. Drawing my feet to oppose the floor. Struggling to reach the door inside these jars of sealed air.
Stories escape the writer's hand and pursue me as though I alone held their vigil. Their very soul.
When indeed these stories have never been told. They have never found words to hold though they ceaselessly try.
Fires blind nature. They invest their life in her death. But the end is always beginning toward another end. And the dreams of the untold are always pursuing another mouth, another hand, another mind open.
Sometimes I look to the errant expression of hope, and ask it to bring its flames deeper into my heart. To burn a clear sense of purpose. To burn away the fool's crevice and enshroud me in its skin of smoke.
Sometimes I offer myself to these flames and know they listen. Devising my world. Reality coalesces around their finery like a tower of glass enclothes a shell of steel.
Sometimes I feel the flames send me words, notes, tones. Enchantment. Products of another kind. Tiny crucibles of earth that burn so brightly they can blind the sun's creatures of whimsy.
And sometimes, without even thinking, I peek into these flames when the smoke peels away for an instant. There, behind the mask, is my future. Our future. The future. The present in another world. Calling out for another mouth, another hand, another mind open.
Un Autre Esprit Ouvert
Il y avait un feu ou la fumée s'assemblait et dansait comme des rivières sans gravitation jusqu'au râle des brumes.
Parfois je regardais dans la fumée mais elle s'enfuyait en volutes et se recouvrait d'un manteau si opaque que je ne pouvais que pleurer. Cela devint le masque de sa consomption. Le rêve de sa nouvelle vie. La peau victorieuse toujours changeante et toujours la même.
Il y eut un feu la nuit dernière qui proclamait les nouvelles d'un nouveau testament qui buvait les larmes, les mensonges, les vilains mots, et même les peurs profondes qui se languissent en dessous du tourne veste.
D'habitude je louvoie quand il appelle. Pour moi il brûle trop froid comme un marcheur de peau perdu dans un corps dévoré par le temps. Parfois je pourrais le rêver vivant et il ferait connaître un soleil vibrant plus durable qu'une tombe.
Dans des temps de tranquillité il parlerait comme le codicille de quelque rêve sans couvercle que les mots ne préserveraient pas. "Le temps est venu de relever ton regard de la lueur du feu et de rejeter les ombres de toi même." Les mots feront écho dans l'oubli comme les étoiles perdues dans le renflement du réveil des soleils.
Dans ces flammes je vois ma consomption convenable et propre. Dans sa fumée je suis rangé comme tant de jarres dans un placard à balai. Attendant de s'envoler. Retirant mes pieds pour résister au plancher. Se débattant pour atteindre la porte dans ces jarres d'air enfermé.
Des histoires s'échappent de la main de l'écrivain et me poursuivent comme si moi seul détenais leur vigile. Leur âme même.
Alors qu'en fait ces histoires n'ont jamais été dites. Elles n'ont jamais trouvé de mots à saisir alors qu'elles essayent sans cesse.
Les feux aveuglent la nature. Ils investissent leur vie dans sa mort. Mais la fin est toujours un commencement vers une autre fin. Et les rêves du non-dit poursuivent toujours une autre bouche, une autre main, un autre esprit ouvert.
Parfois je regarde l'expression errante de l'espoir, et je lui demande d'apporter ses flammes plus profond dans mon coeur. De brûler un sens clair de l'intention. De brûler la crevasse du fou et de m'ensevelir dans sa peau de fumée.
Parfois je m'offre à ces flammes et je sais qu'elles écoutent. Découvrant mon monde. La réalité se coagule autour de leur splendeur Comme une tour de verre habille une coquille d'acier.
Parfois je ressens que les flammes m'envoient des mots, des notes, des tons. Un enchantement. Des produits d'une autre variété. De minuscules creusets de terre qui brûlent avec tant de lumière qu'ils peuvent aveugler le créatures étranges du soleil.
Et parfois, sans même penser, je plonge dans ces flammes quand la fumée s'éloigne un instant. Là, derrière le masque, se trouve mon futur. Notre futur. Le futur. Le présent d'un autre monde. Appelant une autre bouche, une autre main, Un autre esprit ouvert.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Poésie des Wingmakers Mar 8 Nov - 0:21 | |
| Longing
Longing, when the eyelids open upon the deepest stimulus held by your lips and the amorous kiss becomes my orbit.
I ache and long to have you with me so close our skin would melt together like two candle wicks sharing wax. I only know that what is of soul is of longing and ache. It delivers me to the edge, the precipice where I look down and see myself inextinguishable, longing to be consumed by you.
And in that glittering place let me stretch with your heart at full speed, blind and intent. Let me dwell in you until I am so familiar with our union that it becomes part of my eyes. With memory full, we can imagine home, in the permanence of longing.
So much a part of the other that the "other" does not exist.
Attendre
Attendre, quand les paupières ouvertes sur le plus profond stimulus tendu par tes lèvres et le baiser amoureux devient mon orbite.
J'ai mal d'attendre que tu sois avec moi si près que nos peaux pourraient se mélanger comme deux mèches de bougies partageant la cire. Je ne connais que ce qui est de l'âme est d'attente et de douleur. Elle me délivre tout au bord, du précipice où je plonge le regard et où je me vois inextinguible, attendant d'être consumé par toi.
Et dans cet endroit lumineux laisse moi m'étirer avec ton coeur à pleine vitesse, aveugle et volontaire. Laisse moi habiter en toi jusqu'à être si familier dans notre union qu'elle devient une partie de mes yeux. Avec la mémoire pleine, nous pouvons imaginer la demeure, dans la permanence de l'attente.
Tellement une partie de l'autre que l'"autre" n'existe pas.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Poésie des Wingmakers Mar 8 Nov - 0:22 | |
| CHAMBRE 9
Forever
Memory, like a root in darkness, piercing light with its stem has found me. Ordering my world like architecture of feelings bound to you, held for you as shields of hope. In the dispersion of love, identical throbbing has been our call answered in the sweetest caress two can share. And you wonder if ecstasy will diminish us like rain the sun or wind the calm. When we know one another in the deepest channel of our hearts we can only utter one word cast from this stone's mind: forever. Forever.
When winter calls my name in the highest desert of light, I will not despair because I know you in the deepest channel of my heart where I understand the word, forever. Instantly healed by your caressing lips that unmasks all that has tortured me. The panting of mouths tired but astir in passion's flame can only cease when I have entered you forever. I carry you in this flame, emerald-colored from my dreams of you beneath the trees within where your beauty consumed the sun and snared my soul so completely. I cannot truly know you apart from a throne.
Spirits made to shine beyond the din of boorish poets that strike flint below water and cry without passion. I have known you forever in lonely streets and the thundered plain. In wilted villages and cool mountain terraces. I have watched all of you torn open to me speaking like a river that moves on forever. And I have waited like the greedy mouth of an ocean drawing you nearer to my lips so I can know you forever as you empty into me abandoned of all fear.
Pour Toujours
La mémoire, comme une racine dans l'obscurité, Qui perce la lumière avec son éperon, m'a trouvé. Mettant de l'ordre dans mon monde comme une architecture de sentiments qui vous est liée, tendue vers vous comme des boucliers d'espoir. Dans la dispersion de l'amour, un palpitement identique a été notre appel il lui est répondu dans la plus douce caresse que deux puissent partager. Et tu te demandes si l'extase va nous diminuer comme la pluie le soleil ou le vent le calme. Quand nous nous connaissons l'un l'autre dans le plus profond canal de nos coeurs nous ne pouvons que murmurer un mot envoyé par cet esprit de pierre: pour toujours Pour toujours.
Quand l'hiver appelle mon nom dans le plus haut désert de lumière, je ne désespérerai pas parce que je sais que tu es dans le canal le plus profond de mon coeur où je comprends le mot, pour toujours. Guéri instantanément par tes lèvres caressantes qui démasquent tout ce qui m'a torturé. La palpitation des bouches fatiguées mais en mouvement dans la flamme de la passion ne peut que s'arrêter quand je suis entré en toi pour toujours. Je t'emporte dans cette flamme, colorée d'émeraude de mes rêves de toi sous les arbres intérieurs ou ta beauté a consumé le soleil et pris mon âme au piège si complètement. Je ne peux pas te connaître vraiment sauf sur un trône.
Des esprits faits pour briller au delà du tintamarre des poètes rustiques qui jettent des cailloux sur l'eau et crient sans passion. Je t'ai connue pour toujours dans les rues solitaires et la plaine foudroyée. Dans des villages flétris et de fraîches terrasses de montagne. J'ai tout regardé de toi épuisée et ouverte à moi, parlant comme une rivière qui avance pour toujours. Et j'ai attendu comme la bouche affamée d'un océan te tirant vers mes lèvres telle que je puisse te connaître pour toujours quand tu te vide en moi abandonnée de toute peur.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Poésie des Wingmakers Mar 8 Nov - 0:23 | |
| Of Luminous Things
Of luminous things I have so little experience that I often think myself small. Yet when I think of you and your luminous ways my being swells with hope and prayers that you will permit the flames to grow.
In mercy, we are torn apart into separate worlds to find ourselves over and over a thousand times aching for the other half. To dream of nothing but the One between us.
Of luminous things I have squandered none nor have I held them to my heart and asked them to dissolve into me. Yet when I think of you, I desire only this. And if you disrobed your Self and watched it watch you, you would see me as clearly as I am. Not small and unworthy. Unafraid of fear. Not uncertain like empty space. But luminous like white light before the prism.
In my thoughts I hold your heart sculpting away the needless for the essence. And when I find it I will hold it to my heart and ask it to dissolve into me. I will know of luminous things that hurtle through time bringing us the uncharted, unfathomable desire we have never spoken. Words are not curious enough to say their names. Only love can weep their identity, and I am so perfectly defenseless to its music.
Des Choses Lumineuses
Des choses lumineuses, j'ai tellement peu d'expérience que je me crois souvent petit. Cependant quand je pense à toi et à tes chemins lumineux mon être s'enfle d'espoir et de prières que tu permette aux flammes de croître.
Dans la grâce, nous sommes tiraillés dans des mondes séparés pour nous retrouver encore et encore un millier de fois endoloris vers l'autre moitié. Rêvant de rien sinon de l'Un entre nous.
Des choses lumineuses je n'en ai pas gaspillées je ne les ai pas non plus portées dans mon coeur pour leur demander de se dissoudre en moi. Cependant quand je pense à toi, je ne désire que cela. Et si tu dérobais ton Soi et le regardais te regarder, tu me verrais aussi clair que je suis. Et non petit et indigne. Non effrayé de la peur. Non incertain comme l'espace vide. Mais lumineux comme la lumière blanche avant le prisme.
Dans mes pensées je garde ton coeur enlevant en sculptant le non nécessaire pour garder l'essentiel. Et quand je le trouve je le garderai dans mon coeur et lui demanderai de se dissoudre en moi. Je connaîtrais des choses lumineuses qui s'entrechoquent à travers le temps nous apportant le non cartographié, l'insondable désir dont nous n'avons jamais parlé. Les mots ne sont pas assez curieux pour dire leurs noms. Seul l'amour peut pleurer leur identité, et je suis si parfaitement sans défense à sa musique.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Poésie des Wingmakers Mar 8 Nov - 0:25 | |
| CHAMBRE 10
Downstream
Open me. Take me from here to there. Let the wind blow my hair and the earth's skin touch me.
Open me like broken bottles that bear no drink yet think themselves worthy of the trash man. Open me to the clans from which I sprout. Are they colors separated, cast apart like memories of drunkenness? Open me to Africa, Asia, America, Australia. Open me like a package of mystery left on your doorstep in the sweetness of laughter.
Open me to the crudely made lens of love that screams to be of human hands and lips. Open me to the glance that comforts strangers like the tender overture of a mourning dove.
Is the wisdom of horses mine to harness? Is the muscle of wolves lawless or the healer of sheep? Is the black opal of the eye the missing link we all seek?
Open me to the authors of this beaten path and let them flavor it anew. Bring them flecks of the rumored and rotten slum that waits downstream. Show them the waste of their watch. The shallow virility that exterminates. The ignominy that exceeds examination.
Open me to the idols of the idle. Let me stare open mouthed at the herdsmen who turn innocence into fear. Is the plan of the sniper to uncivilize the nerveless patch of skin that grows unyielding to pain?
Open me to the stains of this land that original sin cannot explain. Let these symptoms go like dead, yellow leaves fumbling in swift, guiltless currents downstream.
Downstream where the slum lies in waiting. Downstream where the idols' headstones are half-buried in muddy rain. Downstream where animal tracks are never seen. Downstream where the lens of love is cleaned with red tissue. Downstream where the herdsmen herd their flock and beat the drums promising a new river that never comes.
Downstream there lives a part of me that is sealed like a paper envelope with thick tape. It watches the river like the underside of a bridge waiting to fall if the seal is broken. To plunge into the current when I am opened by some unforgiving hand unseen. To be drawn downstream in the gravity of a thousand minds who simply lost their way. A thousand minds that twisted the river away from earth's sweetness into the mine shaft of men's greed.
So it must be. So it must be.
Open me to the kindness of a child's delicate hand when it reaches out to be held. Let it comfort me when my bridge falls and the swift, guiltless currents pull me downstream where all things forgiven are lost. Where all things lost are forgiven.
Dans le Fleuve
Ouvre moi. Emmène moi d'ici à là. Que le vent souffle dans mes cheveux et que la peau de la terre me touche.
Ouvre moi comme des bouteilles cassées qui ne supportent aucune boisson et se considèrent quand même dignes du clochard. Ouvre moi aux clans dont j'ai jailli. Sont-elles des couleurs séparées, mises à part comme des mémoires de saoûleries? Ouvre toi à moi Afrique, Asie, Amérique, Australie. Ouvre moi comme un paquet de mystère laissé au pas de ta porte dans la douceur du rire.
Ouvre moi à la loupe grossièrement taillée de l'amour qui crie pour être de mains et de lèvres humaines. Ouvre moi au coup d'oeil qui réconforte les étrangers comme la tendre ouverture d'une colombe qui se lamente.
Est-ce que la sagesse des chevaux est mienne pour l'harnacher? Est ce que le muscle des loups est sans loi ou est-il le guérisseur des moutons? Est ce que l'opale noire de l'oeil est le lien manquant que nous cherchons tous?
Ouvre moi aux auteurs de ce chemin battu et laissons les se renouveler en parfum. Apporte leurs salissures des bouges bruyants et pourris qui attendent en bas dans le courant. Montre leur le gaspillage de leur montre. La faible virilité qui extermine. L'ignominie qui dépasse l'examen.
Ouvre moi aux idoles du désoeuvré. Laisse moi extasié la bouche ouverte devant le berger qui change l'innocence en peur. Est ce que le but du tireur d'élite d'inciviliser le paquet de peau sans nerf qui croît sans mener à la douleur?
Ouvre moi à la souillure de ce pays que le péché originel ne peut pas expliquer. Laisse partir ces symptômes comme des feuilles mortes jaunes qui hésitent dans des courants doux, innocents du fleuve qui coule.
Dans le fleuve qui coule ou le bouge reste en attendant. Dans le fleuve qui coule ou les têtes de pierre des idoles sont moitié enterrées dans la pluie boueuse. Dans le fleuve qui coule ou les pistes d'animaux ne sont jamais vues. Dans le fleuve qui coule ou la loupe de l'amour est nettoyée avec du tissus rouge. Dans le fleuve qui coule ou le berger paît son troupeau et bât les tambours promettant une nouvelle rivière qui ne vient jamais.
Dans le fleuve qui coule là vit une partie de moi qui est scellée comme une enveloppe de papier au ruban épais. Elle regarde la rivière comme le dessous d'un pont attendant de tomber si le sceau est brisé. Pour plonger dans le courant quand je suis ouvert par quelque main invisible qui ne pardonne pas. Pour être entraînée par le fleuve dans la gravité de mille esprits qui ont simplement perdu leur chemin. Un millier d'esprits qui ont dévié la rivière de la douceur de la terre dans le puits de mine de l'avidité des hommes.
Cela doit être ainsi. Cela doit être ainsi.
Ouvre moi à la tendresse d'une délicate main d'enfant quand elle cherche à être tenue. Laisse la me réconforter quand mon pont s'affaisse et que le courant doux et innocent me tire dans le fleuve où toutes les choses pardonnées sont perdues. Où toutes les choses perdues sont pardonnées.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Poésie des Wingmakers Mar 8 Nov - 0:26 | |
| What is Found Here
What is found here can never be formed of words. Pure forces that mingle uncompared. Like dreams unspoken when first awoken by a sad light.
What is found here can limp with one foot on the curb and the other on the pavement in some uneven gait waiting to be hidden in laughter.
What is found here can open the swift drifting of curtains held in mountain winds when long shadows tumble across like juries of the night.
What is found here can always be held in glistening eyes. Turned by silence's tool of patience. Like feelings harbored for so long the starward view has been lost.
Ce que l'On Trouve Ici
Ce que l'on trouve ici ne peut jamais être mis en mots. Des forces pures qui se mélangent incomparées. Comme des rêves inexprimés au premier éveil par une lumière triste.
Ce que l'on trouve ici peut boiter un pied sur la margelle et l'autre sur le trottoir dans une allure inégale attendant de se cacher dans un rire.
Ce que l'on trouve ici peut ouvrir le furtif mouvement des rideaux tenus dans les vents de montagne quand de longues ombres tombent comme les mâts de fortune de la nuit.
Ce que l'on trouve ici peut toujours être soutenu par des yeux brillants. Tournés par l'outil silencieux de la patience. Les sentiments de la vie à quai depuis si longtemps que la vue de la voûte céleste a été perdue.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Poésie des Wingmakers Mar 8 Nov - 0:27 | |
| CHAMBRE 11
Circle
I have found the ancient mirror that leads me. I have seen its ruthless eyes that always stare, burrowing their way to the crown I wear. I have sensed the holy fire like a blazing cocoon that offers no judgments amidst its power strewn. I have felt the innocent light. Of clarity in flight over native land where we are birthed apart from one command.
I have touched the gentle eye that outlasts me. The huge patience upon my brow. I have offered all my earthly wisdom for the symptoms of its tongue; to drop its seeds into the fields that I plow. I have seen destiny's path gathering its flock for the journey of endless spaces. I have watched futures fall with eyelids closed and the gnawing tears of torn places. I have seen the Tribe of Light return the clock to the black pocket where all divisions occur. Where weeds secure the humble land of fires unlit, yet pure.
I have heard the masters of masters speak to every cell of my body; cutting new pathways in flesh like fear's executioner. I have watched the galaxies twirl like star wheels that spiral to the thought of a holy vision. I have felt my spirit follow the one sound that is free.
I have vanished before. I have taken this body to an inner place where none can see. Only feelings can hear the sound of this space. This sacred place alone has brought me here to recover the thread. To see the weaving dance that calls my name in a thousand sounds. That draws my spirit in a single, perfectly round, circle.
Cercle
J'ai trouvé l'antique miroir qui me guide. J'ai vu ses yeux impitoyables qui fixent constamment, Creusant leur chemin jusqu'à la couronne que je porte. J'ai ressenti le feu sacré comme un cocon éclatant qui n'offre aucun jugement parmi le pouvoir qu'il répand. J'ai ressenti la lumière innocente. De clarté qui vole au dessus de la terre natale où nous sommes nés rejetés à partir d'un ordre.
J'ai touché l'oeil délicat qui me survit. L'immense patience au dessus de mon sourcil. J'ai offert toute ma sagesse terrestre aux symptômes de sa langue ; pour semer ses graines dans les champs que je laboure. J'ai vu le chemin de la destinée rassembler son troupeau pour le voyage des espaces sans fin. J'ai vu les futurs tomber les paupières closes et les larmes de colère des endroits déchirés. J'ai vu la Tribu de la Lumière renvoyer la pendule à la poche noire où toutes les divisions s'opèrent. Où les mauvaises herbes rassurent la terre humble des feux non allumés, et cependant purs.
J'ai entendu le maître des maîtres parler à chaque cellule de mon corps ; éclaircissant de nouveaux chemins dans la chair comme un exécutant de la peur. J'ai regardé les galaxies s'enrouler comme des roues d'étoiles qui spiralent dans la pensée d'une vision sainte. J'ai ressenti mon esprit suivre le son unique qui est libre.
Je me suis évanoui devant. J'ai emmené ce corps dans un endroit intérieur où personne ne peut voir. Seuls les sentiments peuvent écouter le son de cet espace. Seul cet endroit sacré m'a amené ici pour retrouver le fil. Pour voir la danse ondulante qui appelle mon nom en un millier de sons. Qui dessine mon esprit en un seul cercle parfaitement rond.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Poésie des Wingmakers Mar 8 Nov - 0:28 | |
| Awake and Waiting
Child-like universe emerging from darkness, you belong to others not I. My home is elsewhere beyond the sky where light pollinates the fragile borders and gathers the husk. In the quiet of the desert floor my shell lingers in the pallid dusk of a starved garden. What holds me to this wasteland when others clamor for shadows and resist the vital waters? Where the ripening magnet holds us blind.
Far away, kindling the presence of a timeless world hunting for memories of a radiant love; wingless creatures tune their hearts to the key of silence. It is there I am waiting. Alone.
O' Paradise shore give me the heart to bear. Give me the lamp that sings at night. Give me the wings to strive against wind. Give me the smile to translate life into light.
Time obliterates the human moment. No one is absolved while beauty burns to charred ash too frail to last too secret to call. I will see clearly again past lives coarsened by time's reign. My light will retake its wings its evergreen roots will embrace the sane earth once again. And this tiny fragment, spinning in silence among giant orbs unseen will resolve my soul and help me find the one heart awake and waiting.
Attendant Eveillé
Un univers semblable à un enfant émerge de l'obscurité, tu appartiens aux autres pas moi. Ma demeure est ailleurs au delà du ciel où la lumière pollinise les fragiles frontières et rassemble la gousse. Dans la tranquillité du plancher du désert ma coquille languit dans le pale crépuscule d'un jardin affamé. Qu'est ce qui me retient à cette terre désolée quand les autres réclament des ombres et résistent aux eaux vitales? ou l'aimant mûrissant nous retient aveugles.
Loin d'ici, allumant la présence d'un monde intemporel chassant les mémoires d'un amour radieux ; créatures sans ailes accordent leur coeur sur la clef du silence. C'est là que j'attend. Seul.
O plage du Paradis donne moi le coeur à porter. Donne moi la lampe qui chante la nuit. Donne moi les ailes pour lutter contre le vent. Donne moi le sourire pour traduire la vie en lumière.
Le temps oblitère l'instant humain. Personne n'est absout pendant que la beauté brûle en cendres carbonisées trop fragiles pour durer trop secrètes pour appeler. Je verrai clairement à nouveau les vies passées épaissies par le règne du temps. Ma lumière reprendra ses ailes ses racines toujours vertes embrasseront la saine terre une fois de plus. Et ce minuscule fragment, tournant en silence parmi les orbites géantes non vues instruiront mon âme et m'aideront à trouver le coeur unique attendant éveillé .
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Poésie des Wingmakers Mar 8 Nov - 0:29 | |
| CHAMBRE 12
Arrival
I have held a vigil for lucidity out in the horizonless fields where nothing shines but the light of my fire and the silver disk of the endless night.
Suddenly, it's clear that I'm alone in the wilderness without human eyes to reach in to. Alone with my treasure of sounds in the pure silence of arrival.
Arrivée
J'ai veillé pour obtenir la lucidité dehors dans les champs sans horizon où rien ne brille sauf la lumière de mon feu et le disque d'argent de la nuit sans fin.
Soudain, il devient clair que je suis seul dans la sauvagerie sans yeux humains pour la pénétrer. Seul avec mon trésor de sons dans le pur silence de l'arrivée.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Poésie des Wingmakers Mar 8 Nov - 0:31 | |
| WingMakers
I am destined to sit on the riverbank awaiting words from the naked trees and brittle flowers that have lost their nectar. A thousand unblinking eyes stare out across the water from the other side. Their mute voices seek rewards of another kind. Their demure smiles leave me hollow.
Am I a perpetual stranger to myself? (The thought brands me numb.) Am I an orphan trailing pale shadows that lead to a contemptuous mirror? Where are these gossamer wings that my destiny foretold? I am waiting for the river to deliver them to me; to lodge them on the embankment at my feet.
My feet are shackles from another time. My head, a window long closed to another place. Yet, there are places that salvage the exquisite tongue and assemble her wild light like singing birds the sun. I have seen these places among the stillness of the other side. Calling like a lover's kiss to know again what I have known before; to reach into the Harvest and leave my welcome.
These thoughts are folded so neatly they stare like glass eyes fondling the past. I listen for their guidance but serpentine fields are my pathway. When I look into the dark winds of the virtual heart I can hear its voice saying: "Why are you trapped with wings?" And I feel like a grand vision inscribed in sand awaiting an endless wind.
Will these wings take me beneath the deepest camouflage? Will they unmask the secret measures and faithful dwellings of time? Will they search out the infinite spaces for the one who can define me?
Wings are forgotten by all who travel with their feet. Lines have been drawn so many times that we seldom see the crossing of our loss though we feel the loss of our crossing. We sense the undertow of clouds. The gravity of sky. The painless endeavor of hope's silent prayers. But our wings shorn of flight leave us like newborn rivers that babble over rocks yearning for the depths of a silent sea.
I have found myself suddenly old. Like the blackbirds that pour from the horizon line, my life has soared over this river searching for my wings. There is no other key for me to turn. There is no other legend for me to face. Talking to flowers and gnarled trees will only move me a step away-- when I really want to press my face against the windowpane and watch the wing makers craft my wings.
Les Faiseurs d'Ailes
Je suis destiné à m'asseoir sur le bord de la rivière attendant les mots des arbres nus et les fleurs fragiles qui ont perdu leur nectar. Un millier d'yeux qui ne clignent pas fixent par dessus l'eau depuis l'autre côté ; Leurs voix muettes cherchent des récompenses d'une autre sorte. leurs sourires timides me laissent creux.
Suis-je un perpétuel étranger à moi même ? (La pensée m'engourdit à nouveau.) Suis je un orphelin traquant des ombres pales qui mènent à un miroir méprisant ? Où sont ces ailes de fils de la vierge que ma destinée a prévues? J'attend que la rivière me les apporte ; et les dépose sur la digue à mes pieds.
Mes pieds sont des fers d'une autre époque. Ma tête, une fenêtre longtemps fermée à un autre endroit. Cependant, il y a des endroits qui sauvent la langue exquise et assemblent sa lumière sauvage comme des oiseaux chantant le soleil. J'ai vu ces endroits dans la tranquillité de l'autre côté. Appelant comme un baiser d'amoureux pour savoir à nouveau ce que j'avais su auparavant ; pour accéder à la Moisson et abandonner ma bienvenue.
Ces pensées sont pliées avec tant de soin qu'elles fixent comme des yeux de verre caressant le passé. J'écoute leur guidance mais des champs serpentins sont mon passage. Quand je regarde dans les vents sombres du coeur virtuel je peux entendre sa voix disant: "Pourquoi êtes-vous piégés quand vous avez des ailes?" Et je me sens comme une immense vision inscrite dans le sable attendant un vent qui n'en finit pas.
Est-ce que ces ailes m'emmèneront en dessous du plus profond camouflage ? Est-ce qu'elles démasqueront les mesures secrètes et les habitations fidèles du temps ? Est ce qu'elles rechercheront dans les espaces infinis l'unique qui peut me définir ?
Les ailes sont oubliées par tous ceux qui voyagent sur leurs pieds. Les lignes ont été tirées si souvent que l'on ne voit que rarement le croisement de nos pertes même si l'on ressent la perte de nos croisements. Nous ressentons l'attraction des nuages. La gravitation du ciel. L'entreprise indolore des prières silencieuses de l'espoir. Mais nos ailes épuisées par le vol nous laissent comme des rivières nouveaux-nées qui babillent sur les rochers soupirant pour les profondeurs d'une mer silencieuse.
Je me suis soudain trouvé vieux. Comme des merles qui fondent de l'horizon, ma vie a plané au dessus de cette rivière à la recherche de mes ailes. Je ne peux tourner aucune autre clef. Je ne peux contempler aucune autre légende. En parlant aux fleurs et aux arbres noueux je ne ferai que bouger d'un pas -- alors que je désire appuyer mon visage sur la vitre de la fenêtre et regarder les faiseurs d'ailes fabriquer mes ailes.
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